mercredi 21 janvier 2015

Cloud Atlas, le film qui fait VRAIMENT du bien




Le petit aparté qui a quelque chose à voir avec le film mais qui est facultatif pour la suite de l'article:
Presque un mois de silence. Je sais qu'il n'y a là, plus rien d'inhabituel...vous êtes surement habitués à ce que je vienne et que je parte comme ça, sans prévenir; Combien de fois ais-je mis ce blog en pause depuis sa création? Il ne s'agissait néanmoins pas d'une cette fois. 
Depuis que "projet mahogany" est devenu "Bye Bye Blackbird", j'ai essayé d'être la plus régulière possible dans mes post, même si ça n'a pas toujours été le cas;  Je n'avais pourtant, jusqu'à présent, jamais dépassé les trois semaines d'inactivités. Bien sur, je vais vous sortir les excuses habituelles: Les études d'abord, avec les examens de fin de semestre, les dossiers à rendre, le mémoire à commence, les fêtes pour lesquelles je me suis particulièrement impliquée cette année... 
Lorsque cette période d'agitation s'est enfin terminée, je n'avais déjà plus envie de faire quoi que ce soit, excepté m'allonger dans mon canapé et...attendre. Ce que je n'ai pas précisé dès le début, c'est que je suis rentrée sur Rennes pour les vacances, et Rennes pour moi, c'est le confort, l'appartement douillet de ma maman et surtout, une flemmardise sans nom. 
Le 7 janvier pourtant, j'étais à nouveau motivée à écrire pour le blog. Je m'étais lever avec une chouette idée d'article, quelque chose qui serait à la fois futile, vintage et mignon...tout ce que j'aime donc. Mais c'était le 7 Janvier. Et nous savons tous ce qui s'est passé le 7 janvier.
Je ne vais pas ici, répéter ou mettre des mots sur des sentiments que j'ai partagé avec des milliers et des milliers de personnes. Nombreux sont ceux qui ont sut les décrire bien mieux que je ne le ferrais jamais et avec une légitimité que je ne pense pas avoir. Il y a ensuite eu les prises d'otages, puis Boko Haram...surtout Boko Haram.  A ce moment là, je n'avais envie que d'une chose retourner dans le ventre de ma mère, en espérant qu'elle n'accouche jamais (En imaginant la situation, je la trouvais assez cocasse, mais à bien y réfléchir maintenant, elle était surtout très très très flippante. Oh esprit tordu qui est le mien, quand diable t'arrêteras-tu de faire des tiennes??).
J'ai essayé de me changer les idées, la vie continuait après-tout. Et en trifouillant sur internet comme je sais si bien le faire, au milieu des "La France en état d'alerte" et "être ou ne pas être Charlie, tel est la question", je suis tombée sur Cloud Atlas

Je vais donc tenter quelque chose que je n'ai encore jamais faite sur ce blog...que je n'ai encore jamais faite tout court tiens: une critique cinématographique (Moi être nouvelle en la matière. Vous, pas taper moi si moi me tromper dans la manière de faire. Mici beaucoup.) 
Enfin critique...peut-on vraiment parler de critique quand je vais simplement me contenter de donner mon avis sur un film qui m'a redonné le moral comme aucun autre avant lui? En ce sens, "éloge" serait un terme bien plus approprié. 
(Bien sur, cet avis ne concerne que ma vision des choses. Vous avez tout à fait le droit de ne pas être d'accord avec les propos qui vont suivre et, je serais plus qu'enchantée d'avoir votre avis sur la question.) 
Fin du petit aparté



Sachons que notre vie n'est pas la notre. Du berceau au tombeau, nous sommes liés les uns aux autres. Dans le passé et le présent. Et par chacun de nos crimes et chacune de nos attentions, nous enfantons l'avenir. 

Cloud Atlas c'est quoi? C'est la claque que je me suis prise dans la tronche en ce début d'année. Le film date pourtant de 2012 mais à l'époque déjà, le Time Magazine le classe comme l'un des pires films sortis cette année là. Bon, au moins, vous voilà prévenu dès le début, vous pourrez pas m'accuser de faire de la publicité mensongère. Malgré un  budget monumental digne d'un blockbuster (le film est classé comme indépendant), il passe presque inaperçue à sa sortie. 
Adapté du roman, Cartographie des nuages  de David Mitchell (2004), il est assez difficile d'en faire un résumé exhaustif sans spoiler l'histoire...ou plutôt, les histoires. Car tel est la particularité de Cloud Atlas. Il ne s'agit pas d'une, mais de six histoires, se déroulant en des lieux et des époques différentes. Elles se présentant de manière non linéaires, mais en de multiples séquences à travers lesquelles on retrouve les mêmes acteurs, jouant des personnages différents. Autant vous dire de suite, il faut être assez concentré si on veut suivre dès le début. Mais est-ce que ça vaut le coup? Clairement oui ! 
Cloud Atlas, ce sont les aventures d'une âme à travers ses réincarnations successives. Le film touche ainsi à plusieurs genres distinct: aventures, thriller, science-fiction...si la narration est dans un premier temps quelque peu déroutante, on s'habitue très vite à ce rythme particulier, aucune des incarnations ayant un rôle moindre que les autres. Et là se trouve le point fort de l'oeuvre: dans sa réalisation. Le, enfin les scénarios sont particulièrement bien ficelés, les images sont magnifiques (DES CHEFS D'OEUVRES) et les réalisateurs nous emmènent là où ils veulent nous emmener. Les différentes épisodes s'harmonisent parfaitement dans l'histoire globale. Car oui, il ne s'agit pas d'aventures diverses n'ayant aucun lien les unes avec les autres; Le tout forme un cercle, une épopée à travers laquelle, l'âme se cherche elle-même, trouve l'amour, puis finit par rencontrer l'humanité dans son ensemble. Car si je devais définir ce film par un terme, ce serait bien : Humaniste. A travers les 172 minutes que dure le film, on voit l'homme, l'homme avec un grand H j'entend, se battre pour la liberté, le libre-arbitre et la beauté des choses...c'est un merveilleux message d'espoir et d'optimisme qu'il véhicule. 
Ce film m'a fait rire, m'a émue, m'a fait pleurer de joie...(oui je suis une petite nature) et si vous avez l'occasion de le voir, j'espère qu'il en sera de même pour vous.  


Ecrit, produit et réalisé par : Lana Wachowsky et Tom Tykwer, avec: Tom Hanks, Halle Berry, Jim Sturgess, Hugo Weaving, Jim Boradbent, Dona Bae