Pour être sincère, je n'avais qu'une idée très "imprécise" de ce à quoi m'attendre. Okay, je l'avoue, je n'avais aucune idée de ce à quoi m'attendre. Avouons que "déboutonner la mode", ça veut tout dire et rien à la fois (Oui oui, je cherche des excuses ). Et bien, enlevons dès maintenant toute part de mystère : Déboutonner la mode traite...du bouton. Et si, dit comme ça, l'idée peut paraître simple, voir même réductrice, je vous arrête de suite. Car derrière ce tout petit objet, se cache des siècles et des siècles d'histoire.
Une fois passée la porte d'entrée, on est tout de suite "ébloui" par l'éclat des pièces qui sont présentés. Un éclat renforcé par la quasi absence de luminosité, seules les "œuvres" étant mises en valeur...car on peut véritablement parlé d’œuvres dans le cadre de cette collection. Le bouton sort alors de sa fonction première et se transforme en support de création. Avec des pièces sculptées, travaillés avec une minutie telle que certains de ces petits écrins font office de véritables bijoux.
Il est particulièrement intéressant de voir comment un objet, aussi dérisoire mais également aussi présent dans notre vie, a su passer d'un but ornemental à un but utilitaire. Son histoire, semble presque une version minimisée de l'histoire de la mode. En effet, l'exposition nous présente de manière chronologique, différents vêtements de différentes époques, mettant particulièrement en valeur leur évolution. Saviez-vous par exemple que pendant fort longtemps, le bouton a été quasiment absent du vêtement féminin? Véritables reflets des usages et des mœurs.
Et si, dans la vie réelle, s'était le bouton qui était censé faire resplendir le vêtement, et bien aux arts décoratifs, c'est l'inverse grâce à une scénographie particulièrement maîtrisée.
